Elle a commencé comme tout le monde… puis elle a changé les règles : ONS JABEUR !

Ce post ne parle pas (que) de tennis. Il parle d’une fille qui a fait de sa raquette un porte-voix, de son jeu une déclaration d’identité, et de ses défaites… une source de force.

Asslemaa.

Ons, on la connaît tous.
On l’a vue jouer. On l’a entendue dire Yalla Habibi. On a vibré avec elle.
Mais avant d’être sur les écrans, elle était juste une fille avec une raquette et un rêve qui prenait beaucoup de place.

Trop peut-être, pour là où elle est née.
Mais elle s’en foutait. Elle y croyait.

Elle n’a pas grandi dans un centre d’élite.
Elle n’a pas eu des courts en dur ni des sponsors qui l’attendaient à la sortie du terrain.
Elle a commencé dans un petit club, avec des moyens limités, un sac et une envie trop forte.

Et quand tu la regardes aujourd’hui…
Tu vois une star.
Mais elle, elle te répondra toujours avec ce même sourire de fille simple, la même phrase : « Je joue pour vous rendre fiers. »

Plus qu’une joueuse…

Il y a quelques années, peu savaient prononcer son nom. Aujourd’hui, elle est dans les classements mondiaux, sur les plus grands courts du monde. Mais elle, elle continue de parler de sa famille, de son coach, de ses racines, de son pays. Elle n’a jamais oublié d’où elle vient  et c’est justement ça, la puissance d’Ons Jabeur.

De Ksar Hellal aux sommets

Ons, c’est une fille de Ksar Hellal qui a grandi avec un rêve un peu trop grand pour sa ville, un peu trop ambitieux pour son époque. Et pourtant, elle l’a porté. Ons a fait un choix risqué : croire en elle-même. Dans un pays où les projecteurs sont rarement tournés vers le sport féminin, elle a tracé sa propre trajectoire. Sans réseau, sans privilège. Juste avec sa rage de vaincre.

À la sueur, à la douleur, à la tendresse. Elle l’a sculpté jour après jour jusqu’à ce qu’il devienne réalité.

De la Tunisie à l’international

Avant d’atteindre le Top 2 mondial, Ons a connu les terrains poussiéreux, les réveils à l’aube, les compétitions avec peu de moyens, les sacrifices sans fin.
Elle aurait pu abandonner cent fois. Elle ne l’a jamais fait.
Parce qu’il y avait cette étincelle en elle. Ce “je sais que je peux y arriver”.

Elle n’est pas née avec des sponsors.
Elle n’a pas grandi dans un pays où le tennis féminin est une évidence.
Elle a tout créé elle-même, balle après balle, pas après pas.

Et aujourd’hui ?

Elle est la première femme arabe et africaine à atteindre une finale de Grand Chelem.
Elle est la première à être classée dans le top 5 mondial, sans renier une seule fois qui elle est.
Elle est restée tunisienne, à chaque match, à chaque sourire, à chaque victoire.
Et même dans la défaite, elle est restée immense.

Elle ne cherche pas à gommer son identité. Elle la revendique. Et c’est justement ça qui touche. Parce qu’Ons Jabeur ne s’est jamais excusée d’être tunisienne, arabe, musulmane. Elle avance, et elle le fait avec grâce, avec intelligence, avec cœur.

L’outsider qui dérange

Ons Jabeur n’est pas comme les autres. Elle joue un tennis que les commentateurs appellent “magique”, “créatif”, “imprévisible”. Ce que certains qualifient de fantaisie est, en réalité, le résultat d’un travail acharné. Un jeu fait de feintes, d’intuitions, de petits gestes millimétrés. C’est une artiste du court, mais aussi une stratège.

Elle n’a jamais eu un parcours linéaire. Blessures, critiques, fatigue mentale, éliminations douloureuses. Et pourtant, elle est restée là. Résiliente. Humble. Et toujours avec ce sourire un peu timide mais ferme, comme une promesse silencieuse : “Je ne suis pas finie. Je reviendrai.”

Une fierté nationale. Un modèle international.

Quand Ons entre sur le court, ce n’est pas juste elle qui joue.
C’est tout un peuple qui vibre.
Elle ne brandit pas qu’un drapeau, elle brandit l’image d’une Tunisie qui ose.
Celle qui bosse.
Celle qui chute, se relève, puis gagne avec le cœur.
Celle qui ne renonce pas, même quand on ne l’attend pas.

Elle inspire des jeunes filles à croire qu’elles ont leur place.
Elle inspire des mères à laisser leurs enfants rêver un peu plus haut.
Elle inspire un peuple entier à croire en ses possibles, sans complexe, sans limite.

Ons, la personne

C’est aussi ça, Ons.
Une joueuse au revers élégant, mais surtout une personne d’une humilité rare.
Elle remercie toujours, sourit toujours, console même ses adversaires.

Elle joue pour gagner, mais aussi pour faire aimer ce sport, pour transmettre.

Elle pourrait vivre ailleurs.
Elle pourrait se détacher.
Mais elle revient toujours.
À la Tunisie. À sa famille. À ses racines.

Parce qu’avant d’être une icône, Ons est une fille du pays.
Et ça, elle ne l’a jamais oublié.

Plus qu’un exploit !

Ce qu’elle accomplit dépasse le tennis. Ons ouvre des portes.
Elle bouscule les codes. Elle montre qu’une femme, arabe, musulmane, tunisienne, peut dominer l’un des sports les plus codifiés au monde.

Pas pour choquer.
Juste pour exister pleinement.
Avec grâce. Avec dignité. Avec fierté.

🌀 « Yalla Habibi« 

Ons, ce n’est pas une fin en soi. C’est un commencement.
Une preuve que les rêves n’ont pas de frontières seulement des étapes.

Et si un jour tu doutes, souviens-toi :
quelqu’un l’a fait. Quelqu’un de chez nous. Une fille. Une femme. Une battante.

Ons Jabeur.

Yalla Habibi

Et si ce post devait laisser un message, ce serait celui-là :


On peut venir d’un petit coin de Tunisie, avoir un rêve fou, et le réaliser. Pas parce qu’on est « meilleur que les autres », mais parce qu’on travaille, qu’on persévère, qu’on reste fidèle à soi-même.

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