Sfax, ses ruelles… et ses mobylettes bleues

À Sfax, il y a des sons, des objets, des habitudes… qui deviennent des symboles.
La mobylette bleue en fait partie.

Asslemaa, Si tu as déjà visité Sfax, ou si tu y as grandi, tu le sais.

Il y a un son qui résonne plus fort que les klaxons.
Un moteur qui gronde plus fidèlement qu’une voiture.
Un symbole qui traverse les générations : el mobylette Zar9a – الموبيلات الزرقة

Pas besoin de la décrire.
Tous les Sfaxiens la reconnaissent du coin de l’œil.
Bleue, robuste, souvent cabossée, parfois customisée…
Mais toujours là. Comme une extension du quotidien.

Une monture, une époque

Dans les années 70, 80, 90, c’était le véhicule par excellence. À une époque où tout était à construire, où les routes n’étaient pas encore saturées de voitures importées, la mobylette bleue était la reine des trajets courts, des virées au souk, des allers-retours à l’atelier ou à la mosquée.

C’était le moyen de transport des jeunes, des pères de famille, des grands-pères : simple, fiable, accessible. Elle ne coûtait pas cher, consommait peu, et surtout, elle ne tombait (presque) jamais en panne.

Encore aujourd’hui, dans les ruelles de Bab Jebli ou près de la Médina, tu verras de grands messieurs de Sfax… et elle, toujours fidèle.

Un patrimoine en mouvement

La mobylette bleue n’est pas juste un véhicule. C’est une valeur sentimentale.
Elle a accompagné des livraisons de pain, des premiers rendez-vous, des pannes sur le bord de la route … C’est un héritage mobile.
Un petit bout de Sfax qui roule encore dans le temps, même à l’heure de l’électrique.

Et aujourd’hui ?

Elle est devenue instagrammable. Certains la cherchent pour des shootings. D’autres la conservent précieusement dans un garage. D’autres encore la restaurent, la bichonnent, la transmettent.

Mais surtout… elle continue d’être aimée.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *